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     Belles journées malgré le froid ces derniers temps à Paris. Des vacances de fin d'année qui se sont annoncées malgré tout sous le signe de la confiance. Une confiance nécessaire si l'on veut aller de l'avant. Paris est belle malgré le bruit et la pollution. Ma rue me sied car elle est cosmopolite et donc gaie. L'anonymat de cet endroit m'est salutaire après une période d'exposition intense. Tout cela est plutôt bien. Aussi bien que cette avenue des Champs Elysées illuminée et plus merveilleuse que jamais. L'hiver commence à être froid et donc "normal" après les inquiétudes sur l'avenir climatique. Les femmes sont belles dans les rues et les amoureux sont toujours-là, quelquefois agaçants, quelquefois se fondant avec une grande harmonie dans le paysage de cette ville dont ils ont toujours été une partie intégrante. L'espoir, l'espoir. Je lis quelques articles sur Truman Capote dans le numéro de janvier du Magazine littéraire et je me remets à lire son extraordinaire reportage qui est devenu un roman intitulé "Les muses parlent" qui m'a été envoyé par Gallimard voilà deux ans Une peinture drôle et sans concessions de l'URSS des années de plomb à travers la tournée d'une troupe américaine d'Opéra qu'il a accompagnée alors. Quelle plume ! Quel journaliste ! Quel écrivain ! Je pense à mon frère qui aurait du venir me rejoindre pendant ces fêtes et je me dis que c'est bien dommage de ne pas pouvoir le voir et marcher avec lui dans les rues de la capitale. Lui montrer les endroits que j'ai connus et les souvenirs qui sont les miens dans ce pays d'adoption. Je pense à cet homme dont j'ai réalisé il y a deux jours une interview pour la télévision. Il a un café-restaurant dans le treizième arrondissement et a été le derboukiste (joueur de Derbouka) de Slimane Azem...Je pense aux paroles de mon ami A. sur le déchirement qui est le nôtre alors qu'il écoutait une musique de fête Kabyle...Et c'est là que j'apprends des nouvelles plutôt mauvaises au sujet d'un proche dont je savais déjà qu'il n'allait pas bien. Et la terre se dérobe sous mes pîeds. Et le monde se retourne et ne ressemble plus à ce qu'il était. Un voile noir couvre alors mes yeux. Je pense au proverbe japonais utilisé par Philippe Labro pour titrer un de ses plus beaux livres : " Tomber sept fois et se relever huit."  Et je me dis qu'il faut malgré tout prendre le large, se lever le matin et rester positif. Tenir. Tenir.  Je ne sais plus quel écrivain disait à la radio que vous avez beau être à Venise, si on vous y apprend  que votre famille vient d'être décimée, Venise devient pour vous l'endroit le plus détestabe qui soit. Un enfer.Venise dont je connais quelques recoins et où j'ai joué de la Derbouka justement et chanté haut et fort l'an dernier. C'était sur les marches de la gare  Santa Luccia. Venise est un enfer, voilà ce que je suis arrivé à me dire... Demain, je prends la voiture si j'en ai la force. J'irai à Honfleur et je verrai bien si je la trouve toujours aussi merveilleuse qu'il y a quelques temps.
Tag(s) : #général
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