Texte qui a suivi la nomination d'Azouz Beggag par D. De Villepin
Lorsque j’ai entendu citer le nom d’Azouz Beggag dans la liste du nouveau gouvernement de Dominique de Villepin, la Terre entière ne pouvait plus contenir ma joie et , je dois dire d'une certaine façon, mon étonnement de sentir les choses évoluer si vite ces dernières années (enfin !!). Voilà un homme, un fils d’ouvrier algérien qui a vécu avec sa famille dans des conditions de misère, au sein d'un bidonville de la banlieue de Lyon dans les années cinquante ; voilà un homme qui est devenu ensuite chercheur au CNRS et écrivain reconnu et qui accède auijourd'hui à une des positions les plus honorables de la république : occuper un secrétariat d’Etat, en l'occurence celui qui est dédidé à l’égalité des chances. Tout un symbole.
Il est vrai, et cela a été dit à maintes reprises, que l’ascenseur social est désormais en panne dans notre pays. Mais une des preuves criantes de son fonctionnement (lointain?) est cet événement majeur, qui est dans le même temps un signe fort en direction de bon nombre de nos compatriotes.
Il faut que l’égalité des chances soit l’une de nos luttes les plus acharnées pour donner un sens à la cohérence nationale, pour que tous les français, quelles que soient leurs origines, s'approprient ce pays et que personne ne s'en sente exclu. Après Tokia Saïfi et Hamlaoui Mekachera, les français originaires du Maghreb constatent avec beaucoup de satisfaction cette participation tardive certes, mais bien réelle, à la politique nationale d’hommes et des femmes qui ont partagé leur vécu (souvent difficile) dans ce pays.
Le poète dit : « faisons vite car l’Histoire se referme ». Bonne chance Azouz !
Alger, août 2005.
Le poète dit : « faisons vite car l’Histoire se referme ». Bonne chance Azouz !
Alger, août 2005.