Il est le seul candidat à l'investiture socialiste qui affiche clairement la social-démocratie comme modèle. c'est un homme d'une grande valeur intellectuelle qui séduit les milieux de droite autant que la gauche pragmatique. Il fut un bon ministre de l'économie sous Lionel Jospin et chacun sait que les 35 heures, c'est d'abord lui. Il avoue aujourd'hui l'erreur de la gauche qui , prise dans l'urgence d'une dissolution inattendue et donc d'un succès prématuré, n'a pas mûri le projet de réduction du temps de travail et n'a pas su lui donner la souplesse nécessaire. Martine Aubry y a d'ailleurs laissé des plumes mais pas lui visiblement. L'homme aime la vie et probablement les femmes. Il pourrait être le candidat idéal de la gauche et son épouse, la belle et intelligente Anne Sainclair, une 'first-lady" à la française en or qui n'est pas sans rappeler Hilary Clinton. On peut d'ailleurs le comparer lui aussi à Bill par bien des côtés. Seulement voilà, DSK semble sur la défensive lorsqu'on lui parle de Ségolène Royal. Il se met excessivement en avant comme un élève médiocre qui n'a pas d'autre choix que de dire qu'il a tout de même la moyenne dans telle ou telle discipline et qu'il devrait faire mieux encore. La présidence de la République est un destin, une place au zénith qui nécessite une rencontre entre le peuple et son élu. Dans le cas de DSK comme dans d'autres, on se pose la question de l'envergure du personnage et du degré de volonté qui est le sien à rencontrer le peuple français. Dans une interview exclusive au journal "le Monde" aujourd'hui, DSK ne semble pas encore avoir la force de conviction nécessaire à nous faire vibrer corps et âme pour que nous votions pour lui.
