Slimane Azem est un des plus grand poètes de la méditerranée. Cet homme, ce grand artiste a chanté l'amour, la jalousie, la réussite, l'échec, la colonisation, le combat anti-colonial, l'indépendance de l'Algérie, l'immigration, le racisme...Il est décédé en France en 1983 dans une province où il s'est retiré à la fin de sa vie. Slimane Azem a subi un exil forcé qui a alimenté une oeuvre exceptionnelle qu'il a laissée à travers ses chansons. Seulement voilà, il est très difficile de lire un article sur Slimane Azem dans un journal ou une revue de l'hexagone, comme il parait impossible d'espérer, après traduction, de le voir étudié dans les écoles, les collèges et les lycées. Quelle raison fondamentale à celà ? Slimane Azem était berbérophone, un chanteur kabyle, et le berbère est une langue qui n'a pas la reconnaissance qu'il faudrait qu'elle ait dans l'epace culturel français. Cette langue qui pourrait permettre à la France de s'enrichir davantage, avec l'oeuvre de Slimane en surplus, n'est pas considérée historiquement comme une langue qui mérite les égards. Elle a été celle des faibles et des subalternes depuis la colonisation de l'Algérie et même bien avant.
Notre pays s'honorerait s'il pouvait en son sein rassembler ses citoyens de toutes origines en leur donnant la même considération. Slimane Azem, comme Aït menguellet, Matoub Lounès et d'autres, en trouvant leur place dans notre espace culturel, réconcilieraient bon nombre de nos concitoyens d'origine berbère avec la nation.
Que penser de Slimane, si ce n'est qu'il est un facteur important de réconciliation nationale si on veut bien le solliciter.